AF Vancouver
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Jeudi 9 novembre – 18h30
Auditorium de l’Alliance Française
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Les mots des femmes – Lecture publique à l’AF
2017-11-09 18:30 – 20:00
Alliance Française de Vancouver, Cambie Street, Vancouver, BC, Canada
Address: Alliance Française de Vancouver, Cambie Street, Vancouver, BC, Canada
ENTRÉE GRATUITE
Inscription par e-mail
Lecture publique présentée par Philippe Guinet de l’Association Les Passeurs de Mots, en partenariat avec Réseau-Femmes Colombie-Britannique.
Aux origines, il y avait le silence
Il est facile d’identifier les premiers succès des femmes en librairie, car paradoxalement le fait qu’on leur interdisait d’écrire professionnellement et d’être publiées a permis de mettre mieux en évidence les quelques plumes qui s’y sont risquées. En France comme dans de nombreux autres pays européens, on ne trouve pas vraiment de femmes de lettres avant le début du XIXe siècle.
Je prends un exemple : dans Paris, la majorité des rues, avenues et places et stations de métro sont nommées d’après des hommes. Dans la littérature aussi, il y a longtemps eu une domination du sexisme, et si les femmes ont fini par gagner leurs galons d’auteurs, ce fut bien à la force de leurs plumes…
Anonymes, mais publiées.
Durant sa vie, Jane Austen n’a JAMAIS été identifiée en tant qu’auteur de ses romans. Ses écrits sont parus sans qu’un nom d’auteur y soit attaché. On ne trouve sur la couverture que la mention « by a lady », autrement dit « par une dame ». Il faudra attendre la mort de Jane Austen et une notice biographique rédigée par son frère pour que le grand public découvre enfin qui se cachait derrière Orgueil et Préjugés.
Plus tard, les sœurs Brontë se font passer pour des hommes afin d’être publiées. Le succès est au rendez-vous, mais ce n’est qu’après leur mort que l’on s’aperçoit qu’il s’agissait en fait de femmes…… ! L’impact des sœurs Brontë sur les générations futures sera énorme, prouvant que les femmes peuvent à la fois défendre leurs convictions féministes et s’arroger le droit d’écrire autre chose que des romans sentimentaux.
Et dans toute l’histoire du prix Nobel de littérature, depuis sa création en 1901, seules dix femmes l’ont reçu.
Au XXI siècle, le succès sourit aux femmes. D’accord, tout n’est pas rose pour autant. Mais je trouve assez rassurant que les femmes aient désormais le droit d’écrire ce qu’elles veulent, y compris de se représenter elles-mêmes, dans leur superficialité comme dans leur combativité.
C’est quand même beaucoup plus de bonheur pour les femmes auteures/lectrices que de rester cantonnées à l’époque de la Comtesse de Ségur !
Cette lecture publique vous est dédiée tout particulièrement, pour découvrir par vos mots, vos poésies, vos pensées, vos spleens, vos bonheurs, vos souffrances, vos rêveries et vos amours de vie…pages après pages.
Voyage au pays de la littérature des femmes écrivaines,